•  C'est la sécheresse de la Forge, les petites araignées-fils-de-fer des champs sont venues tisser quelques dentelles dans les recoins de la Forge, le long de l'enclume, entre le marteau et le tisonnier... le chaudron a des reflets de rouille.

     

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    A côté de ça, je suis retombé dans un gouffre de dessin, porté par l'encre diluée et par le doux crissement de la mine sur le papier rêche...

    Bribes d'ailleurs

     

    Le Livre de la Jungle s’est transformé en carnet de croquis, souvent imparfaits.Bribes d'ailleurs

     

     J’ai également vu 127 hours,Bribes d'ailleurs intrigué par le cheminement que peut avoir l’idée de se couper un bras.

    Quelle est sa genèse ? Son apogée ?

     

    Au final, le film reste peu intéressant de mon point de vu. Quelques moments intenses pour beaucoup de petits riens – et pas ceux qu’on aime savourer.

     

     

    Bientôt le Salon du Livre. Ca va être intéressant.


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  • Réflexion

    Comme je le disais un peu plus tôt, ces derniers temps mes pensées tournent beaucoup autours du comportement et de l’homme en général.

    De moi en particulier.

     

    Avez-vous déjà remarqué ces espèces d’élans cycliques, saisonniers, qui s’emparent de nous parfois ? L’envie de renouer contact avec d’anciens amis, de ressortir du grenier un vieux projet, de reprendre des cours de poteries, que sais-je ?

    Chez moi, ce sont les voyages, comme je l’ai déjà dit. Un besoin de verdure, de nature, de bleu, d’océan, d’horizon sans fin, d’exotisme, de bouger, géographiquement, pour mieux me secouer intérieurement. Pendant l’hiver, mon âme hiberne, elle prend la poussière et un tas de mauvaises habitudes en passant. Alors quand trop c’est trop, n’en jetez plus, je me réveille, je me secoue, constate ou non la fin des flocons, et retourne en rampant vers l’important.

    Les voyages, donc, me mènent souvent et très rapidement à une remise en question de ma personne – cette année ne fait pas exception à la règle. Je cogite, observe mon évolution, mes actions, mes croyances, mes valeurs, mes fiertés et mes hontes, mes promesses que je n’ai pas tenues, mes projets toujours inachevés, le travail qui reste encore à accomplir, et le peu qui a été fait.

    Into the Wild for realEnsuite, généralement, je fais des listes (oui, c’est ma grande passion) de ce que je devrais faire, des étapes pour y arriver, des plans d’actions, ce genre de choses.  Et puis surtout, je relis quelques classiques de modèles à suivre.

    Ces temps-ci, c’est Into the Wild.

     

    Je me suis demandé, il y a longtemps, pour quelle raison tous les moines et autres adeptes du culte passaient tant de temps à méditer. Je veux dire, allez, une heure par semaine ca suffit non ? Mais j’y ai repensé, il y a quelques jour, et j’ai trouvé une réponse qui me convient : s'ils méditent autant, c’est avant tout pour améliorer leur niveau, mais aussi pour ne pas perdre l’habitude de...

    Je crois que j’avais perdu l’habitude de faire les choses correctement. De tenir mes engagements par exemple. Ou de ne pas parler sur le dos des autres. D’être conciliant et tolérant. De ne pas voler. Toutes ces petites choses, pas forcément graves, pas forcément respectées par tous, mais que j’avais décidé, moi, de prendre comme valeurs personnelles. J’avais perdu l’habitude d’y penser, d’y accorder de l’importance, de prendre du recul vis-à-vis d’elles. D'ailleurs, je viens d’y repenser en écrivant ce message, mais il se trouve que j’ai volé, il y a quelques semaines. Oh pas grand-chose, disons quelques morceaux de charbons dans les réserves de la Forge de mon maître, et après beaucoup d’hésitations. Mais le résultat est là, ces morceaux de charbon, je les ai volé quand même.

    Je n’ai pas été assez exigeant avec moi-même, pas assez discipliné. Le problème aujourd’hui, c’est que ce désir de liberté qui nous – moi le premier – est si cher nous donne l’impression que toute obligation, toute règle, est une entrave à notre liberté. Or, et après considération, la discipline aurait plutôt tendance à nous en offrir plus, plus de contrôle en somme, sur notre vie et nos actions. Et moins de dépendances à… et bien tout ce a quoi nous sommes dépendant.

    Sur cette dernière constation, je vais aller me faire une belle liste d’exercice en vu de renforcer ma discipline.

    To Do List


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  • Bribes d'ailleurs

    Aujourd’hui, beaucoup de pensées fusent dans mon esprit. Elles se bousculent, s’entrainent les unes les autres, dans un joyeux chaos de feu d’artifice – c'est-à-dire que ce qui semble n’avoir aucune structure est en fait régit par une logique cachée.

    A la suite d’une confrontation récente, j’ai fait quelques recherches sur le comportement, les réactions humaines et d’autres choses de ce genre. Bien sûr, sur le moment, j’étais plutôt en total rejet de discussion avec l’intéressé, mais ca ne l’a pas empêché de dire ce qu’il avait a dire, avec toute la compassion et la certitude qu’il avait en lui, c’est pourquoi j’ai décidé de revenir sur ses paroles un peu plus tard, lorsque j’aurai le temps de le faire et que je serai plus calme, et j’ai trouvé ce moment dans un trajet de voyage. Malgré les quelques heures passées, ma plus grande envie était encore de secouer la tête pour chasser ce mauvais souvenir, mais les témoins alentours m’ont retenu. Sans compté que ça n’aurait pas été très intelligent.

    A la place, j’ai commencé par sortir mon Jiminy Cricket de sa boite d’allumette et par lui donner un mégaphone, histoire que ses paroles traversent mieux le brouillard de colère et de dénie. Jim m’a d’abord dit « Il faut voir le positif de chaque situation, cherche la leçon qui est derrière cette dispute ». Et puis, juste après « ce n’est pas parce que tu n’as aucune estime pour cette homme que ses paroles sont forcément vides. Ne t’attache pas au messager, mais au message ! »

    A partir de là, et je vous autorise à en rire, j’ai réalisé que décidément, les Disneys avaient eu sur moi une plus grande influence que je voulais bien l’admettre. Mais puisque Jim tenait toujours férocement le mégaphone, j’ai sortit mon carnet de mon sac et j’ai noté quelques petites choses.

    J’ai cherché d’où venait le probleme. De moi ? Des autres ? (oui mais alors, tu es mal barré mon ami !) De la situation ? (et toi qui prône l’adaptation en toute circonstance…). Comme la simplicité a quitté ce monde depuis bien longtemps, la réponse était bien sur : un peu de tout.

    De la situation bien sûr, avec la fatigue du voyage, une météo assez grise et pluvieuse, quelques situations surprenantes, ne rend pas vraiment les gens conciliants, au contraire. Elle attaque l’énergie, la légèreté et la nonchalance, et c’est pareil pour tout le monde, plus ou moins fortement.

    MoineDes autres, aussi, parce que comme dirait Jim, c’est difficile de se disputer tout seul (encore que…). Avec des caractères déjà éprouvés par la situation, il suffit de peu pour mettre le feu aux poudres. Et lorsque lesdits caractères ne concordent pas, lorsque les modes de pensées et les visions du monde sont différentes, l’écart est encore creusé et beaucoup moins bien digéré.

    De moi, enfin, parce qu’en sachant tout cela, il aurait été facile de se contenir, d’agir en conséquence – à savoir, ignorer ce qui ne me plait pas, prendre du recul et me concentrer sur mon propre sentiment plutôt que de chercher a donner des leçons aux autres. On ne peut pas aider ceux qui ne le veulent pas, et il devient dangereux de persister quand « ceux » est fatigué, trempé et sûr de son bon droit.

    Fin de la remise en question sur le monde.

     

    Conclusion : non, je ne suis pas un être machiavélique qui aime créer des situations de conflit dans un groupe. J'ai du mal avec les gens qui ont un comportement négatif, et j'ai tendance à vouloir montrer mon désaccord, peut-être de manière un peu trop radicale. Toutefois, je suis encore bien loin de mettre en pratique les beaux raisonnements que je prêche, et il va falloir travailler là-dessus !

     


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  • L'exode m'apelle, comme un besoin dévorant de voir le monde.Bribes d'ailleurs L'australie me tente bien... L'anglais ne m'est plus trop étranger, et mon appartement sens l'habitude.

    N'est-ce pas difficile, de prendre une décision qui semble folle de façon rationnelle ? Idéalement, c'est le genre de saut que l'on souheterai faire les yeux fermés, sans réfléchir, surtout, et ne reprendre le contrôle qu'une fois que c'est trop tard, que le premier pas a été fait. Alors, il ne reste qu'à continuer sur sa lancée, un sourire mi-fier mi-stupéfé.

    Mais ce n'est pas la meilleure façon de vivre une belle histoire, et ce n'est certainement pas la façon dont la mienne va être écrite. Non pas qu'une étincelle de sagesse m'habite, loin s'en faut. C'est l'obligation plus que la raison qui me pousse à réfléchir, et à mûrir ce beau projet.

    D'une part, j'ai quelques travaux sur le feu, et il serait plus qu'irresponsable de tout quitter sans en avoir finit avec auparavant. Ce qui repousse le départ au début de l'été. D'autre part, ce besoin quasi-irrépressible qui m'anime depuis un moment maintenant est jumelé à l'incertitude totale de ce qui est possible, et de ce qui ne l'est pas. Même avec tout l'optimisme du monde, je ne pourrai jamais voler sans ailes.

    Mais l'important n'est pas dans le paysage mais dans le regard, il faut donc voir ces entraves qui me retiennent comme autant d'opportunitées qui s'ignorent. Me renseigner, apprendre, toujours, l'avance que je prends aujourd'hui sera comme un oreiller confortable sur lequel me reposer dans les temps difficiles qui viendront (inévitablement).

    Bribes d'ailleurs

     

    Evidemment, il serait facile de se noyer dans le travail, dans les soirées ou dans je-ne-sais-quoi encore, d'oublier, jusqu'à ce que l'idée s'atténue puis disparaisse.

    Vraiment ?

    Disparaitre, jamais. Hiberner, au mieux, jusqu'à la prochaine fois, la prochaine impulsion, qu'il faudra réfréner, et qui nous rongera tout de même de l'intérieur


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  • Au salon de l'étudiant. Intéressant de retrouver, dans la foule, ce que le premier l'oeil a remarqué : quelques dreadlocks sur un sarouel, une mèche longue sur un piercing par là, un quatuor d'hôtesse de l'air qui marche en rythme, talons et vestes alignées, quelques "men in black" désabusés, une forte odeur de mayonnaise dès dix heures du matin, des bribes de "Sa mère !" et autres expressions djeuns. Les représentants SMENO et Cie  apostrophent tout un chacun comme autant d'amis de longue date, des jeunes devant les stands parlent à d'autres jeunes derrières les stands, ou à des moins jeunes parfois...

    Dans la grande salle quadrillée de numéros et de lettres, on se croirait au coeur d'un Bataille Navale.

    La jeune femme debout qui distribue des journaux, enchantée de trouver un peu de compagnie lorsque P. et moi-même allons lui parler. Séance de morpion géant au stand du journal régional, P. gagne, elle repartira avec un stylo. Pour l'heure, la jeune femme profite de notre présence pour aborder quelques thématiques classique : Bac +5 mais encore à trainer les ballerines sur les salons, les p'tits boulots ont la vie dure, et puis honnêtement que faire avec un Master de droit (?), ces retraites qui nous bouffent la vie, les manifs, les manifs, et puis bon...

    - Aucun d'entre vous n'a de parents à la SNCF ? Non parce que, c'est quand même abusé le tapage qu'ils nous font alors qu'ils ont encore la retraite super tôt !

    - Et la possibilité de se balader partout à l'oeil !

    - Mais exactement ! Alors du coup, moi, j'me rattrape en fraudant. Toute façon, au prix de l'amande, c'est rentable. "Comment ? J'ai pas de billet non... Vingt euros ? Si vous saviez tout ce que j'ai économisé depuis le mois de septembre !"

    Nous conseille, si l'on veut aller jusqu'à Calais, des horaires indécents pour ne pas croiser le fantôme d'un contrôleur. Assez fière de se venger, à son échelle, de tous ces privilèges dont elle ne bénéficie pas.

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    Malgré tout ce que Prince of Persia - film a pu m'offrir de déception, j'en garde un souvenir marqué. Les visuels ont leur effet, on ne peut pas lui enlever ça. Pour ce qui est du reste...

    Pop en chute libre


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